Je m’appelle Benoît. Je suis un des amis d’enfance d’Alain Colas. Vous le connaissez très certainement : il a été un navigateur exceptionnel, mais il a disparu en mer, au large des Açores, il y a 41 ans. J’aimerais tant retrouver la photo sur laquelle on nous voit tous les deux au port de Clamecy ! C’est lui qui avait choisi cet endroit car il aimait déjà les bateaux.
J’aimerais retrouver cette photographie car c’est le meilleur souvenir que j’ai de lui : c’est le jour où nous avons fêté l’anniversaire de ses 10 ans en montant pour la première fois sur un bateau : c’était le 16 septembre 1953.
Épisode 2 (Tel qu’il a été envoyé.)
C’était les parents d’Alain qui avaient pris cette photo.
Je me dis qu’il faut que j’aille à la faïencerie, car je sais que ses parents travaillent là-bas.Je prends ma moto et pars d’Armes pour aller à la faïencerie de Clamecy. Une fois arrivé, je reconnais tout de suite la mère d’Alain Colas, car elle porte la veste que son fils lui avait offert pour une fête des mères.
A l’entrée, je glisse ; je veux me rattraper au présentoir. Un vase bouge … et bam ! Il tombe et se brise en mille morceaux. Mais, à l’intérieur, il y a un papier chiffonné.
Je regarde, et je vois que ce papier est un plan qu’Alain Colas a dessiné.
« Mais pourquoi a-t-il fait ce plan ? Et pourquoi l’a- t-il mis dans ce vase ? »
Je demande alors aux parents d’Alain Colas si ils ont des réponses à mes questions. Ils me répondent qu’ils ne savent pas, mais que je peux aller au musée, car il y a eu une exposition sur leur fils, il y a un an.
Je reprends ma moto et je vais au musée. Un guide m’accueille et me demande ce que je fais ici.
Je réponds :
– « Je cherche des informations sur Alain Colas et je sais que vous avez fait une exposition sur lui il y a un an. »
Le guide m’emmène dans une pièce où est rangée l’exposition.
Et là ! Surprise ! Je vois le même plan que j’avais trouvé dans le vase,…mais en plus gros.
Épisode 3 (Tel qu’il a été envoyé.)
Je regarde de plus près le plan… et je vois un code ; on dirait du morse et du braille.
Je ne comprends pas ce que ça veut dire.
Je prends alors ma moto et décide d’aller à la bibliothèque pour apprendre le morse et le braille : c’est très compliqué ! Je mets trois heures pour déchiffrer le message, même avec l’aide de la bibliothécaire.
Je découvre alors le message : « Retrouve-moi le 16 septembre 1961 pour fêter ma majorité. »
Alors, je vais au point de rendez-vous indiqué sur la carte : la statue du flotteur !
Mais, en y allant, je percute un trottoir ; ma moto se casse ; je pars donc à pieds.
J’arrive au pied de la statue et je regarde partout. Je regarde même dans le seau du flotteur… et là, je vois quelque chose : LA PHOTO QUE JE CHERCHAIS !
Je n’espérais même plus la retrouver.
Quand je retourne la photographie, je trouve un message de mon ami Alain Colas :
« Pourquoi n’es-tu pas venu fêter mes 18 ans ? J’aurais tellement aimé que tu viennes !
On se refera ça pour fêter nos vieux jours pour nos quatre-vingts ans. »
En lisant ce message, je me mets à pleurer. Ce jour là, je me rappelle… je devais récupérer le plan dans le vase, mais, en allant à la faïencerie, j’avais déjà percuté un trottoir, et le choc à la tête m’avait fait momentanément perdre la mémoire ; j’ avais oublié ce que je devais faire.
En tout cas, j’espère qu’il sera là quand je reviendrai dans 3 ans.
Peut-être n’a-t-il pas vraiment disparu ?
